Le piano-bar

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(avec texte de Jean-Paul Diat)

Entre les Scotch et la Guiness,

il a le regard fatigué

De ceux que la vie tient en laisse,

d’un malheureux d’un exilé

Tous les soirs dans un coin d’la boite,

il enchaîne ses accords d’hier

pour des cadres en costumes- cravate

et quelques tablées d’militaires

Cinquante dollars, dans les bons soirs, les jours de fête

Elle est bien triste, la vie d’artiste, quand tout s’arrête.

Qu’il sont loin les petits matins,

à l’heure des groupies qu’on ramasse

devant l’hôtel des musiciens,

a l’heure ou le rêve s’efface

Oubliées les salles en délire,

les fleurs dans la loge les rappels,

Les jolies filles les éclats d’rire,

 les trois étoiles et les cocktails

Deux heures du mat’ la voix cassée,

les derniers clients vont partir,

il abandonne son clavier,

 repousse le tabouret de cuir.

Avant que le jour ne se lève,

a l’heure des flics et des canailles

Il s’en va retrouver ses rêves,

ses souvenirs ses vieilles batailles.

Texte: J.P. Diat // Musique: C. Argeles